L'organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024 sera un défi logistique et sécuritaire hors normes. Notre pays devra assurer la sécurité de près de 15 millions de visiteurs ainsi que des habitants, ce qui implique de prévenir un certain nombre de menaces. Ce projet de loi permettra, au même titre que la Lopmi, de déployer des moyens exceptionnels en matière de sécurité intérieure, dans les domaines de la cybersécurité, de la lutte anti-drone ou du recrutement de nos forces de l'ordre.
Toutefois, le continuum de sécurité risque de ne pas être assuré avec la sécurité privée, secteur dans lequel les besoins quotidiens sont estimés à 22 000 agents. Pour atteindre cet objectif, Pôle emploi, le réseau des missions locales, Cap emploi et l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) ont lancé la plateforme Emplois 2024, sur laquelle les entreprises peuvent déposer des offres. Même si la loi pour une sécurité globale préservant les libertés a facilité l'accès à la sécurité privée, celle-ci souffre toujours d'un manque d'attractivité, surtout chez les femmes, seules autorisées à effectuer des palpations de sécurité sur un public féminin. Merci d'avoir annoncé une réflexion sur la féminisation et les rémunérations de ces métiers.
Le ministre de l'Intérieur a également annoncé la création d'une carte professionnelle, la mise en place d'une formation spécifique aux grands événements, la contribution de policiers retraités ainsi que l'institution d'un titre spécifique provisoire pour les étudiants. Malgré cela, dans son rapport de janvier sur l'organisation des Jeux de Paris 2024, la Cour des comptes a recommandé d'actualiser le plan global de sécurité et de préparer des mesures alternatives pour pallier les carences auxquelles on peut s'attendre en matière de recrutement d'agents de sécurité privée.
Quand aurons-nous les moyens d'évaluer précisément les capacités des forces de sécurité privée ? Si elles se révélaient insuffisantes, quels scénarios alternatifs envisagez-vous ?