Madame la ministre, je tiens à vous apporter mon soutien, au-delà de l'affaire Le Graët, pour l'énergie que vous consacrez à la défense de l'éthique dans le sport.
L'article 4 du projet de loi complète l'arsenal de la lutte antidopage en autorisant l'examen des caractéristiques génétiques pour rechercher quatre méthodes possibles d'amélioration des performances. Il prévoit la possibilité de procéder à des tests génétiques à partir d'échantillons prélevés sur les athlètes. Ces tests sont demandés par l'AMA, car il devient primordial de lutter contre le dopage génétique, qui progresse à grands pas avec l'évolution rapide de la thérapie génique. Reste que la technique proposée est très intrusive, en ce qu'elle permet une lecture du génome ; elle suscite, de ce fait, de vives inquiétudes. À l'origine, vous aviez décidé d'en faire un dispositif temporaire, mais le Sénat a introduit dans le code du sport une disposition pérennisant l'ensemble des tests génétiques sans prévoir de phase d'expérimentation. Ne serait-il pas raisonnable de revenir au texte initial ?