Le 9 janvier dernier, à l'occasion du débat sur la réforme de la voie professionnelle, vous vous êtes engagée, madame la ministre déléguée, à maintenir, voire à augmenter les heures de français dans les lycées professionnels. C'est d'autant plus important que les enfants allophones nouvellement arrivés (EANA) représentent près de 10 000 élèves en lycée – en augmentation de 18 % entre 2019 et 2021. Certains sont inscrits dans des lycées professionnels sans jamais avoir reçu aucun enseignement de français, et certains sont analphabètes.
Actuellement, les enseignements de français dispensés en voie professionnelle sont loin d'être suffisants face aux besoins de ces élèves : le volume annuel est de quarante-trois heures en CAP, incluant l'histoire et la géographie, dans des classes parfois très hétérogènes. Que proposez-vous pour répondre aux besoins particuliers de ces élèves – cours de français langue étrangère, alphabétisation, lutte contre l'illettrisme – afin de leur garantir un niveau de français qui leur permette d'évoluer au sein du monde professionnel ?