Le lycée professionnel attire trop rarement l'attention, en dépit du fait qu'il scolarise un lycéen sur trois. Alors qu'il offre une alternative plus concrète et professionnalisante à l'enseignement général, il est rarement un choix. Il accueille majoritairement des jeunes issus de milieux défavorisés, qui cumulent les vulnérabilités scolaires et sociales.
Les députés du groupe Démocrate considèrent que cette réforme est un enjeu majeur du quinquennat et seront très exigeants quant à son ambition, puisque cette réforme porte en elle la promesse républicaine de l'ascenseur social. Elle doit favoriser la réussite professionnelle, condition de l'égalité des chances. Le lycée professionnel, établissement scolaire comme un autre, doit participer à la construction de futurs citoyens, à leur itinéraire de vie, à leurs choix et à leur réussite.
Nous ignorons encore les grandes lignes de cette réforme, alors que les premières mesures doivent voir le jour à la rentrée prochaine. Sur quels moyens concrets comptez-vous l'appuyer ? Quels seront les moyens alloués au dédoublement des classes, afin de donner aux professeurs davantage de temps d'accompagnement, de favoriser la pédagogie de projet, laquelle permet de donner du sens à des matières générales, et de proposer des heures supplémentaires de remise à niveau pour les élèves les plus en difficulté ?
Jusqu'alors, les professeurs, qui ont pourtant une réelle expertise dans leur manière d'accueillir et de transmettre, ont exprimé de nombreuses réticences. Comment l'expliquez-vous ? Comment comptez-vous convaincre et rétablir l'élan collectif nécessaire à la transformation ? Nous avons réussi à changer l'image de l'apprentissage, reste à faire de même pour le lycée professionnel, qui est une voie de réussite incontournable.