La voie professionnelle scolarise un lycéen sur trois et permet chaque année à des milliers de jeunes d'accéder à un diplôme ainsi qu'aux études supérieures. Les professeurs y accomplissent un travail formidable en donnant quotidiennement vie à la promesse républicaine d'égalité des chances.
La réforme du lycée professionnel, engagée dès le précédent quinquennat avec la transformation de la voie professionnelle, apparaît comme un chantier prioritaire, dont l'ambition, très tôt exprimée par le Président de la République et le Gouvernement, est de renforcer l'ascenseur social. Cela appelle un rapprochement avec les professions, une réflexion sur l'orientation plus en amont, ainsi qu'une réaffirmation de la place des enseignements généraux et des savoirs fondamentaux dans le programme. Il faudra en outre laisser davantage l'initiative aux établissements, afin qu'ils puissent mieux s'adapter aux spécificités de leur territoire. Vous avez enfin rappelé votre souhait d'engager avec Pap Ndiaye un changement structurel de l'organisation pédagogique et territoriale, de la répartition du temps scolaire et professionnel, ainsi que de l'offre scolaire et éducative.
Je tiens à élargir la discussion aux deux thématiques de la culture et du sport, qui intéressent plus particulièrement cette commission. Parallèlement aux groupes de travail menés sous votre patronage, j'ai associé les professeurs des lycées de mon territoire à cette réflexion. Si l'on s'attache souvent à la question du parcours de formation ou des partenariats avec les acteurs du secteur professionnel, les chefs d'établissements rappellent cependant l'importance du cadre d'enseignement et d'apprentissage des élèves. Leur bien-être, essentiel à la mise en œuvre d'une politique efficace répondant aux trois objectifs évoqués précédemment, passe par l'ouverture culturelle et par l'émancipation grâce au sport – l'activité physique doit notamment irriguer l'ensemble de nos politiques publiques afin de vivre en meilleure santé, en particulier dans le monde du travail.
Je souhaiterais connaître votre sentiment sur ce sujet et suis certain que le cycle de rencontres bilatérales qui s'ouvre avec les partenaires sociaux ainsi que des représentants des régions et des élèves permettra de prendre en compte ces aspects.