Le débat s'est fait à l'envers. Vous n'avez fixé aucun objectif dans la loi relative à la production d'énergies renouvelables tandis que vous en avez inscrit de nombreux dans le projet de loi relatif au nucléaire. Comment peut-on, alors que les entreprises et nos concitoyens sont confrontés à la hausse des prix de l'énergie, nous priver d'un débat global et du vote démocratique prévu dans la loi ?
Tout à l'heure, on a évoqué le respect de la loi. Celle-ci prescrit bien que la loi de programmation sur l'énergie et le climat soit déposée avant le 1er juillet 2023. Votre rejet de ces amendements prouve votre volonté de contourner le Parlement à propos de la définition de notre mix énergétique. Or c'est un élément essentiel pour garantir la sécurité de l'approvisionnement énergétique de notre pays et, surtout, pour disposer d'une énergie à un prix abordable.
Nous devons pouvoir discuter de la transition énergétique que nous souhaitons, en prenant en compte notamment l'efficacité énergétique et la sobriété, sur lesquelles le Parlement n'a pas eu à se prononcer et pour lesquelles aucun budget n'est prévu.
On mise tout sur le nucléaire. C'est irresponsable, je l'ai dit, et c'est antidémocratique puisque vous ne respectez même pas les lois votées au Parlement. Madame la ministre, votre réponse est un aveu. C'est, et je le regrette profondément, un acte irresponsable au regard de notre avenir énergétique.