Nous étions convenus en commission que les dispositions adoptées par le Sénat et visant à doubler ou tripler les peines encourues en cas d'intrusion dans l'enceinte d'une installation nucléaire étaient disproportionnées et qu'elles nécessiteraient une nouvelle rédaction de cet article, voire sa suppression. Or, si le discours émanant du Rassemblement national est, je le répète, extrêmement grave, c'est en raison de l'amalgame opéré entre d'une part les militants ou représentants d'associations environnementales, d'autre part les terroristes, qui n'ont pas les mêmes fins et pourraient en effet poser d'importants problèmes de sécurité. L'alourdissement des peines ne dissuadera pas ces derniers ; en revanche, cet article constitue un bâillon pour les écologistes, dont les actions dans certaines centrales ont permis d'en améliorer les dispositifs de sécurité, qui œuvrent en faveur de l'intérêt général…