Intervention de Aymeric Caron

Séance en hémicycle du jeudi 16 mars 2023 à 9h00
Accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes — Après l'article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAymeric Caron :

Ces amendements prévoient que si survient un accident nucléaire grave ou a fortiori majeur, les travaux de construction sont suspendus pour qu'une enquête indépendante puisse faire la lumière sur ce qui s'est passé, l'amendement n° 543 précisant qu'« un vote au Parlement détermine la reprise ou l'annulation des travaux […] ».

Il est important d'inscrire dans le texte de telles dispositions parce qu'il faut rappeler qu'un accident grave ou majeur sur une centrale nucléaire en France est une probabilité bien réelle. On sait que plusieurs accidents graves se sont déjà produits depuis une soixantaine d'années, à Three Miles Island, à Tchernobyl, à Fukushima, et je pense à d'autres aussi dont les Français n'ont guère entendu parler comme Kychtym en URSS, en 1957.

Nous avons également frôlé des catastrophes en France : on a évoqué tout à l'heure le cas du Blayais, mais il faut rappeler que c'est arrivé deux fois à Saint-Laurent-des-Eaux, en 1969 et en 1980.

C'est pourquoi je suis assez estomaqué d'entendre qu'il serait de notre part catastrophiste, voire injurieux, d'évoquer la possibilité d'un accident. J'ai même entendu un collègue du Rassemblement national nous dire que Fukushima serait impossible en France ! Êtes-vous sérieux ? ! Si vous l'êtes, cela veut dire que vous ne connaissez vraiment strictement rien au nucléaire. Tous les présidents qui se sont succédé à la tête de l'ASN disent que Fukushima ou Tchernobyl en France, c'est possible !

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