Alors que la dernière construction d'une centrale nucléaire remonte à 2012 – c'était celle de Flamanville –, il est heureux que la France prenne enfin la question énergétique à bras-le-corps et décide de renouveler son parc nucléaire. Le Rassemblement national le demande depuis des années : c'était une des promesses de campagne de Marine Le Pen. Il est donc évident que nous soutenons la construction de nouvelles centrales, et plus précisément une construction sûre, sécurisée et rapide. Le plan Messmer y était parvenu ; nous devons relever ce défi du XXI
C'est précisément ce que propose l'article 7 : construire des réacteurs nucléaires en simplifiant les procédures pour gagner du temps. Il faut dire que la crise énergétique que nous traversons ne peut plus durer ! Cet hiver, il a tout de même été question de coupures d'électricité, alors que le système de production électrique français était l'un des plus enviés au monde.
L'article vise donc à permettre des mesures d'expropriation avec prise de possession immédiate pour les projets de réacteurs électronucléaires reconnus d'utilité publique. Une telle mesure serait bien sûr exceptionnelle et c'est bien parce que la nécessité publique l'exige que nous la voterons.
L'étude d'impact est très claire : la procédure dérogatoire immédiate permet de gagner au moins une année par rapport à la procédure de droit commun. La France ne peut pas s'offrir le luxe d'attendre des années pour construire de nouvelles centrales et les réseaux qui vont avec. Mais j'entends d'ici les cris d'orfraie de la gauche contre cette mesure. J'ai toujours autant de mal à comprendre : le nucléaire, c'est une énergie décarbonée, pilotable, à bas coût, avec une artificialisation des sols très limitée et au moins pour les quarante à cinquante années à venir. C'est bien plus que ce que les énergies renouvelables peuvent nous offrir !