S'agissant de l'événement sismique que j'ai évoqué tout à l'heure avec précision, l'ASN comme l'IRSN s'accordent pour dire que les mesures de sûreté avaient fonctionné à cette occasion, certes, mais qu'ils n'avaient pas prévu une telle ampleur, malgré la marge d'erreur qu'ils intègrent toujours dans le calcul des risques. Et c'est la même chose, en réalité, quand on vous dit qu'il ne faut pas construire des réacteurs en zone inondable : au vu du réchauffement climatique, le faire serait tout à fait insensé !
Ce sont ces amendements de bon sens que vous refusez d'adopter, madame la ministre. Non, on ne peut pas prévoir tous les risques, mais il y en a certains qui sont tout de même assez prévisibles et que l'on doit essayer d'éviter, afin de protéger les Françaises et les Français. Nous devons le faire non seulement en préservant notre système dual de sûreté nucléaire, qui est reconnu internationalement pour sa robustesse, mais également en faisant en sorte d'éviter la construction de centrales qui vont se retrouver sous l'eau, inondées, ou sur des zones sismiques. C'est du bon sens, tout simplement, et il me semble ahurissant que vous refusiez successivement ces mesures.