Il vise à empêcher la construction de nouvelles installations nucléaires en zones inondables et submersibles. Le premier rapport du Giec objectivant les risques de recul du trait de côte est paru quinze ans après le premier grand plan nucléaire civil français, le plan Messmer. Aujourd'hui, contrairement à ce qui se passait à cette époque, nous disposons de connaissances suffisantes pour anticiper les risques.
Nous avons tout à l'heure évoqué la Gironde : dans ce département, le trait de côte pourrait reculer de 479 mètres à l'avenir. La commune d'implantation de la centrale du Blayais risque ainsi d'être submergée régulièrement. Nous le savons car la Nouvelle-Aquitaine est l'une des rares régions qui bénéficie d'une déclinaison du rapport du Giec depuis dix ans.
Je le répète, un recul de 479 mètres du trait de côte est envisagé dans le scénario d'un réchauffement climatique de 2 degrés Celsius ! Je le répète aussi, la centrale du Blayais a frôlé la catastrophe en décembre 1999. Monsieur de Fournas, les vagues sont bien passées au-dessus de la digue alors que ses dimensions devaient la protéger contre une surcote milléniale et un coefficient de marée de 120. Oui, EDF a été bien trop optimiste.