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Intervention de Julie Laernoes

Séance en hémicycle du jeudi 16 mars 2023 à 9h00
Accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Le réchauffement climatique fera monter le niveau des mers et des océans : 20 % de nos littoraux sont concernés. En cas de réchauffement des températures supérieur à 2 degrés, l'eau pourrait monter jusqu'à 1 mètre d'ici à 2100. Je tire mes sources de la réponse même que Mme Couillard a faite cette semaine à Marie-Agnès Poussier-Winsback, députée du groupe Horizons et apparentés, lors des questions au Gouvernement. D'après une étude du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), jusqu'à 50 000 habitations pourraient être touchés à l'horizon 2100. Les éboulements de cette nature, qui étaient autrefois exceptionnels, deviennent récurrents dans le Pays des Hautes Falaises en Seine-Maritime, comme ailleurs. Partout, le constat est le même : il est urgent d'anticiper.

Lors des questions au Gouvernement, Marie-Agnès Poussier-Winsback a insisté sur le fait que « dès lors que leurs territoires entrent dans la liste des communes sujettes à l'érosion ou aux submersions marines. Notre approche doit en effet être très différente de celle que nous avons suivie depuis toujours en matière d'urbanisme et de politique d'aménagement. Dès lors que nos territoires sont sujets à l'érosion et aux submersions marines, nous devons adopter une approche très différente de celle qui guide depuis toujours les politiques d'aménagement.

Je vous pose donc une question, madame la ministre : dans le projet de loi, avez-vous pris en compte les préconisations de votre propre collègue, exprimées sur vos propres bancs ? Manifestement, non.

Enfin, nous nous interrogeons sur l'opportunité de construire des centrales dans un contexte de réchauffement climatique. Si l'électrification se poursuit, nous aurons besoin de cette énergie pour la mobilité, mais aussi pour la climatisation l'été, de façon accrue. Le fait que des centrales s'arrêtent l'été posera un vrai problème en période de canicule – d'autant qu'il n'existe toujours pas de plan canicule.

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