Intervention de Marie Pochon

Séance en hémicycle du jeudi 16 mars 2023 à 9h00
Accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes — Après l'article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

Le mois de février s'est terminé avec un déficit pluviométrique de plus de 50 %, ce qui en fait le mois de février le plus sec jamais enregistré depuis que des mesures sont effectuées. Notre pays a connu plus d'un mois sans pluie, en plein hiver. Les nappes phréatiques, déjà abîmées par la sécheresse de 2022, sont à moitié vides. Les fleuves et les rivières risquent de connaître une baisse de leur étiage de 20 % à 50 % d'ici à 2050. Or, l'eau est absolument nécessaire pour le bon fonctionnement des centrales. La baisse du niveau des eaux aura des répercussions non seulement sur la biodiversité, ce qui devrait déjà nous préoccuper, mais également sur le refroidissement des réacteurs. La multiplication des périodes de fortes chaleurs et la baisse progressive des étiages pourraient aboutir à une intermittence dans la production d'électricité du fait de la faiblesse du débit d'eau. Cela conduirait à une baisse de rentabilité des centrales, ce qui, je l'imagine, chers collègues, vous inquiète davantage.

En cohérence avec l'objectif de ce projet de loi, qui est d'assurer la souveraineté énergétique de la France pour les décennies à venir et donc son approvisionnement énergétique, nous proposons par cet amendement que les nouveaux réacteurs électronucléaires ne puissent être construits sur les rives d'un fleuve ou d'une rivière si les risques de baisse d'étiage et de débit de ces cours d'eau sont possibles ou avérés dans les cinquante ans à venir en raison du changement climatique.

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