Une fois n'est pas coutume, je souscris totalement aux propos de Fabien Roussel et je salue Sébastien Jumel qui a touché juste : son amendement adopté par la commission a permis d'introduire l'article 1er E dans le projet de loi. La reconstruction de notre outil nucléaire constitue un défi immense, et les besoins sous-jacents en matière de formation sont considérables, d'autant plus qu'il suffit de se rendre dans n'importe quelle PME française pour mesurer à quel point, par exemple, le manque de soudeurs se fait déjà cruellement sentir. C'est tout aussi vrai des ingénieurs, également mentionnés par Alexandre Portier : depuis la réforme du baccalauréat, les directeurs des écoles d'ingénieurs sont extrêmement inquiets des difficultés qu'ils rencontrent en matière de recrutement, du fait que les jeunes sont moins nombreux à s'orienter vers ces filières. Il y a là un réel problème, si bien que nous gagnerions à préciser encore la rédaction de l'article en y intégrant les dispositions proposées : elles permettraient d'évaluer, métier par métier, le nombre de postes d'enseignants à créer, condition indispensable à la réussite de la relance du nucléaire. Nous soutiendrons donc l'amendement d'Alexandre Portier, ainsi que le sous-amendement.