Nous voulons par cet amendement compléter la proposition de nos camarades communistes. Vous le savez, nous ne voulons pas du nucléaire en France pour bien des raisons : l'accès à l'eau rendu incertain, la cible que les réacteurs constituent en cas d'attaque et le mirage d'une énergie illimitée et propre que véhicule le nucléaire.
Cependant, la formation est nécessaire et l'ensemble des professionnels du nucléaire nous a fait part d'un véritable problème de compétences au sein de la filière. Les annonces contradictoires des pouvoirs publics n'y sont pas pour rien.
Les députés du groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale ont à cœur que les ingénieurs et techniciens énergéticiens de demain n'aient pas une unique compétence basée sur le nucléaire mais qu'ils puissent s'adapter à tous les choix politiques qui pourraient être pris dans les années à venir. Ils doivent être compétents pour les opérations de démantèlement qui se produiront nécessairement au cours de leur carrière mais aussi développer une connaissance des énergies renouvelables qui sont les plus sûres et dont notre objectif est qu'elles constituent la majeure partie du mix électrique à l'horizon de 2050. Dès lors, nous voulons compléter les dispositions du rapport prévu à l'article 1er E en y intégrant la dimension de conversion professionnelle dans l'objectif d'une sortie du nucléaire.
Il y va de la santé de nos populations, de la sécurité professionnelle de nos ingénieurs et techniciens mais aussi des capacités d'adaptation de notre pays en cette heure d'instabilité énergétique et de défi écologique sans précédent. Nous voterons donc l'article 1er E si l'amendement est adopté. Dans le cas contraire, nous nous abstiendrons.