Je soutiens cette demande d'élargissement, car l'ouverture du rapport à l'ensemble du secteur de l'énergie ne changerait pas grand-chose à son objectif. Mon territoire, la Manche, exploite les énergies renouvelables, notamment les énergies marines, ce qui n'empêche pas que l'industrie nucléaire y soit fortement implantée. Je me réjouis d'entendre que vous menez un travail d'évaluation des besoins de formation, mais force est de constater que nous sommes très en retard. La relance du nucléaire est envisagée de longue date, et notre travail relatif à la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) nous a permis de fixer des orientations claires en matière d'énergies renouvelables : nous aurions dû traiter bien plus tôt la question de la formation !
Il est temps d'avancer en coordonnant les différentes filières de l'énergie : dans mon territoire, ces filières coexistent, et les industriels se sont organisés pour offrir la formation que l'éducation nationale n'a pas su proposer à ceux qui souhaitaient travailler dans ces métiers. Il s'agit non d'attiser la concurrence entre les énergies renouvelables et le nucléaire, mais de permettre, au contraire, le passage d'un secteur à l'autre. C'est d'autant plus important que la fin d'un projet est souvent l'occasion d'un changement de filière.