Je vous remercie d'avoir rappelé que ce paquet de mesures en faveur du pouvoir d'achat devait être appréhendé dans son ensemble, en soulignant tant sa cohérence que son ampleur.
La cohérence de ce paquet témoigne de l'esprit de responsabilité qui anime la majorité depuis 2017, grâce auquel nous avons pu faire face aux crises d'ampleur que nous avons traversées. Le redressement des finances publiques n'est pas une option. C'est notre majorité qui a fait sortir la France de la procédure de déficit excessif, qui avait stabilisé la dette avant la crise sanitaire et qui avait « sincérisé » le budget de l'État. J'insiste également sur la cohérence de ce paquet avec les mesures en faveur du pouvoir d'achat prises par la majorité ces cinq dernières années, en gardant comme boussole la revalorisation du travail. N'oublions pas tout ce que nous avons décidé et intégralement financé : la hausse de la prime d'activité, la baisse des cotisations salariales, la baisse de l'impôt sur le revenu, la suppression de la taxe d'habitation, les revalorisations salariales importantes telles que celles décidées dans le cadre du Ségur de la santé.
Oui, nous continuons à mener une politique de l'offre, une politique qui crée avant de redistribuer et qui récompense le travail. Oui, nous conduisons une politique de lutte ciblée contre l'inflation pour préserver le pouvoir d'achat des Français – cette politique, d'une ampleur sans précédent, revêt également une dimension structurelle. Oui, nous poursuivons les baisses d'impôts engagées pendant le précédent quinquennat.
L'ampleur des mesures proposées par le Gouvernement, qui se chiffrent en dizaines de milliards d'euros, doit nous inviter à la plus grande responsabilité à l'aube du débat parlementaire. La revalorisation du point d'indice coûtera 7,5 milliards d'euros, soit l'équivalent de la somme des budgets des ministères de l'agriculture et des outre-mer. Ce montant doit nous faire réfléchir, alors que notre pays emprunte chaque jour ouvré plus d'un milliard d'euros sur les marchés financiers.
Messieurs les ministres, quel est le scénario de taux d'intérêt que vous avez retenu dans ce PLFR et qui diffère de celui envisagé en loi de finances initiale ?