Les peines complémentaires obligatoires, qui s'imposent au juge comme le ferait une peine plancher, ne sont pas rares dans notre droit. Certains diront que ce ne sont que de petites peines, complémentaires à la peine principale, mais elles n'en sont pas moins automatiques. Du reste, il n'y a pas de petites peines. Citons quelques peines complémentaires : le retrait du permis de conduire, la privation des droits civiques, l'interdiction de gérer une entreprise, le retrait de l'autorité parentale – une mesure adoptée par l'Assemblée nationale sur proposition de Mme Isabelle Santiago –, la peine de dix ans d'inéligibilité en cas de violences aggravées, proposée par nos collègues Bergé et Houlié.