J'ai bien noté la question des indemnités kilométriques. Nous allons regarder le sujet.
En ce qui concerne l'avenir de l'activité de l'aide à domicile dans le groupe Orpea, la rumeur selon laquelle KKR serait en train de racheter Domidom est complètement infondée. Aucune discussion n'est en cours et je ne souhaite pas en ouvrir. Une vraie question de fond porte sur l'équilibre et le modèle économique du domicile, avec des contraintes extrêmement fortes mais également des sujets de protection de nos patients et de nos résidents et de suivi de la qualité des soins à domicile. Ce dernier sujet est très compliqué, plus qu'en Ehpad, où un collectif, un directeur d'établissement et des équipes soignantes sont présents en permanence et peuvent immédiatement agir en cas de comportement inadéquat. Nous réfléchissons beaucoup à ce sujet, pour trouver le modèle de bientraitance et le modèle économique les plus adaptés faisant que cette activité est intéressante pour nous mais également pour tous les intervenants du secteur.
En ce qui concerne l'augmentation des dividendes par trois, je suis arrivé en juillet dernier. Je ne prends pas beaucoup de responsabilité sur tout ce qui s'est passé avant même si j'assume la responsabilité des conséquences, compte tenu de la dette d'Orpea vis-à-vis de ses personnels, patients et résidents. J'ai expliqué que les marges devaient être redressées car les 17 % sont insuffisants pour payer les loyers et les équipes du siège. Reste qu'au cœur du projet porté avec l'ensemble de l'équipe, figurent principalement le soin et l'accompagnement. Aucun dividende ne sera payé en 2022 ni dans les années à venir, compte tenu de la situation de l'entreprise. Le principal projet à ce stade est de remettre l'entreprise sur les rails.
Je suis favorable à ce que nous définissions des critères d'encadrement entre soignants et résidents, en tenant compte d'une durée d'adaptation pour traiter les sujets de recrutement et de formation.
Il a été fait état de ma supposée préférence pour les fonds d'investissement plutôt que la Caisse des dépôts et consignations. J'ai déjà répondu à cette question mais je vais me répéter. Ma solution privilégiée était celle de la Caisse des dépôts et consignations mais je me devais, en responsabilité, en tant que chef d'entreprise, de prévoir toutes les solutions, y compris celle où la Caisse des dépôts et consignations ne souhaitait ou ne pouvait pas venir. Heureusement, après de longues discussions, le plan A a abouti avec la Caisse des dépôts et consignations et les créanciers et je m'en réjouis tous les jours.
Le rapport de la Défenseuse des droits est très intéressant. Il ne concerne pas Orpea en tant que tel mais tout le secteur et porte des recommandations très importantes. Nous avons d'ailleurs décidé de faire un suivi ligne à ligne de ces soixante-quatre recommandations, avec le Pr Krolak-Salmon, pour définir des indicateurs de progression. Je vous confirme que nous allons rester une entreprise à but lucratif, qui fait son travail et prend soin de ses patients, résidents et collaborateurs.
En ce qui concerne la hiérarchisation des critères, ceux dans les bonus et les rémunérations de mes prédécesseurs étaient principalement axés sur des indicateurs financiers et de développement. À mon arrivée, j'ai spécifiquement demandé que le premier critère porte sur la bientraitance et l'accompagnement des personnes dans nos établissements, que ce soient des résidents ou des patients. Celui-ci représente 40 % de ma rémunération variable. 30 % sont fondés sur des critères financiers et 30 % sur des critères généraux de performance décidés par le conseil d'administration. Il en est de même dans les établissements. Le bonus des directeurs d'établissement, historiquement fondé sur des critères financiers, est désormais axé à 80 % sur des critères ayant traité aux soins, à l'accompagnement et à la sécurité dans les établissements. Il s'agit d'un changement fondamental.