Orpea est devenu le symbole de la maltraitance de nos personnes âgées, de leur « prix », ignoble expression symbolisant le profit réalisé sur le dos et la santé des résidents en Ehpad. Depuis la parution des Fossoyeurs en janvier 2022, les scandales se sont multipliés, ils ont ému et ont fait couler beaucoup d'encre. Mais si on en croit la Défenseuse des droits, rien n'a changé. Le mois dernier, elle écrivait à ce sujet : « la réponse des pouvoirs publics n'est pas à la hauteur ». De manière polie, elle dénonce en réalité les belles paroles du Gouvernement qui n'ont jamais été suivies d'effets.
Je tiens à souligner la cause première de tous ces dysfonctionnements, l'insupportable élargissement du marché au domaine de la santé et de la dépendance. Si la NUPES était au pouvoir, les Ehpad privés à but lucratif seraient transformés en structures associatives, coopératives ou publiques, sans spéculation et surtout au service de l'humain.
Comptez-vous enfin mettre en place la nécessaire recommandation de la Défenseuse des droits, en premier lieu le respect du ratio minimal de huit soignants pour dix résidents dans les Ehpad ?
J'en viens ensuite à l'entrée de la Caisse des dépôts et consignations au capital d'Orpea. La presse nous a informés des dissensions entre M. Pepy et vous-même, monsieur Guillot. Vous avez apparemment tenté, par l'intermédiaire de la banque Rothschild, de faire entrer des fonds étrangers au capital, à la place de la Caisse des dépôts. Craignez-vous à ce point la diminution des dividendes liée à l'entrée de la Caisse des dépôts ? Si vous êtes autant obsédé par la rentabilité, je crains la réponse à ma première question.