Le livre de M. Castanet a posé davantage la question d'un acteur privé du secteur commercial, Orpea, mais par extension, nous sommes amenés à nous poser deux autres types de questions, celle du secteur privé commercial et celle plus largement des Ehpad. Vous avez parlé de système crapuleux s'agissant d'Orpea. Vous êtes en train de nettoyer les écuries d'Augias. Il existe un enjeu pour les résidents et les personnels. Les uns et les autres doivent être soutenus. Aujourd'hui, dans le cadre du plan de redressement, avec vos nouveaux actionnaires, vous assumez le fait que votre bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) va baisser significativement. Alors que vous étiez au-dessus de la moyenne de rentabilité des acteurs du secteur, à 26 ou 27 %, vous assumez un pourcentage autour de 20 %. Cela ne pose-t-il pas la question, qui n'est pas propre à Orpea, de la financiarisation de ce secteur d'hébergement des personnes âgées ? Ce type d'indicateur n'est-il pas orthogonal avec des objectifs de qualité de la prise en charge ? Dès lors que vous devenez un acteur un peu hybride, avec des actionnaires issus de l'économie sociale et solidaire, est-il raisonnable d'envisager l'objectif de dégager une rémunération d'actionnaire plutôt que de se concentrer sur la réalisation d'un bénéfice raisonnable pour pouvoir investir et poursuivre l'activité ?