Après les scandales qui vous ont frappé et que tout le monde a fait semblant de découvrir, l'État est finalement venu à votre rescousse et vous a promis monts et merveilles lors de votre nomination. Mes questions visent à s'assurer qu'il n'y a plus de maltraitance chez Orpea. L'un des points saillants de votre maltraitance réside dans le rationnement alimentaire. Trois jours plus tôt, sur une chaîne d'information continue, vous déclariez : « il n'y a pas de sujet de malnutrition, les moyens ont été mis en œuvre, le budget alimentaire a été augmenté de 35 % ». Nous serions donc passés d'un budget de 4,20 euros à 5,67 euros par résident et par jour. Ce chiffre de 35 % ne représente en réalité qu'une maigre augmentation du budget repas journalier de 1,47 euro. Celle-ci peut être mise en perspective de l'inflation des produits alimentaires : 38 % d'augmentation pour le riz ; 110 % pour l'huile de tournesol ; 20 % pour la farine ; 28 % pour les steaks hachés ; 23 % pour le beurre ; 18 % pour les œufs. Corrigée de l'inflation, l'augmentation n'est que dérisoire. Pensez-vous que celle-ci réglera réellement les problèmes de rationnement et de dénutrition de nos aînés ? Concrètement, de combien avez-vous par exemple augmenté les rations de viande, qui étaient comprises entre 40 et 60 grammes ?
Le ratio minimal de soignants (hors faisant fonction) par résident me tient en outre particulièrement à cœur. Vous avez déclaré avoir dépensé toute l'enveloppe publique destinée aux soins pour améliorer ce ratio. Qu'en est-il aujourd'hui exactement ? Pensez-vous utiliser votre enveloppe de dividendes pour embaucher ? À l'heure où la Défenseuse des droits alerte sur la situation dans les Ehpad et où les familles continuent de porter plainte contre vos établissements, nous attendons vos réponses avec impatience.