La question du confort d'été va devenir plus prégnante que celle du confort d'hiver. Aujourd'hui, la France est sous-équipée en climatisation et je m'en réjouis : si les climatiseurs se multiplient, tout ce que nous aurons gagné sur le confort d'hiver, nous le perdrons sur le confort d'été et les gaz utilisés pour la climatisation pollueront l'air. La géothermie peut apporter des solutions en termes de rafraîchissement naturel.
Les évolutions législatives récentes ont mis en place des réglementations environnementales à la place des réglementations thermiques, en amenant un volet « Confort d'été » et un volet « Analyse du cycle de vie des bâtiments », à la fois au niveau de leur construction et de leur fonctionnement. Cette réglementation ne s'applique qu'aux bâtiments neufs, mais elle induit une révolution à 360 degrés, puisqu'elle oblige tous les acteurs à se pencher sur la conception bioclimatique des bâtiments – c'est-à-dire penser les bâtiments en relation avec leur environnement immédiat, pour tirer le meilleur parti de ce qu'apporte le climat. Par exemple, une façade exposée au sud est intéressante car elle permet de profiter de la chaleur du soleil en hiver. La ventilation naturelle passe par la double orientation des bâtiments. L'été, il faut ouvrir les fenêtres dans les moments de fraîcheur afin de ventiler et faire redescendre la température dans le bâtiment. Nous utilisons l'environnement immédiat pour que le bâtiment soit chauffé, ventilé et éclairé avec le moins d'énergie possible.
Nous appelons à la mise en place d'une réglementation environnementale pour les bâtiments anciens. Elle nous interdirait, par exemple, d'intervenir sur un bâtiment orienté plein sud sans installer a minima des stores. Les copropriétés ne devraient plus pouvoir lancer des travaux à l'économie, sans se soucier de l'environnement. C'est une demande que nous avons formulée dans le cadre de la stratégie française pour l'énergie et le climat et que nous avons réitérée dans le cadre du Conseil national de la refondation.