En tant que membre de la commission Défense, je suis particulièrement attentive à la situation des femmes de militaires. Florence Parly, lorsqu'elle était ministre, disait, « Les familles sont au cœur de l'engagement militaire. Ce sont les soldats que l'on recrute, mais ce sont des familles qui s'engagent. » et a déployé le dispositif du plan famille.
Les conjointes de militaires qui partent en opération extérieure et y laissent parfois leur vie ont un plan professionnel et familial très haché et rencontrent plusieurs types de difficultés, au-delà du célibat géographique et des tensions générées par une vie de famille frappée par l'absence. En effet, leur statut de conjointe est pointé du doigt en compensation à la sujétion qui s'impose aux époux et aux familles.
Leurs préoccupations sont l'accès à l'emploi après une mutation, les carrières hachées et surtout les pensions de retraite amoindries. Le plan famille a permis de sérieuses évolutions en la matière, sans résoudre la question des pensions de retraite des conjointes du fait de l'architecture du système de retraite par répartition, qui repose sur les cotisations des actifs. Comment accompagner les conjointes de militaires qui souffrent des carrières hachées en raison de la sujétion qui s'impose ?
J'aborderai le sujet dans l'hémicycle, mais je vous remercie, madame la présidente, d'avoir obtenu la présence du ministre. Comme à l'ordinaire, il répond à nos questions d'une manière très claire et disponible.