Monsieur le ministre, je tiens tout d'abord à vous remercier chaleureusement pour votre présence durant ce temps politique particulièrement chargé et important.
Le don à une association fait l'objet d'une exonération d'impôts, mais aucune mesure n'est déployée pour les personnes qui contribuent à son bon fonctionnement. Or le bénévolat est un moteur central de notre solidarité et contribue à la création de richesses de notre pays. L'engagement de nos compatriotes représente ainsi 3 % du PIB de la France en 2022.
Parmi nos concitoyens bénévoles, les femmes sont majoritairement présentes dans les secteurs associatifs de l'éducation, la culture et l'humanitaire. Elles sont au cœur du tissu associatif des territoires. Quand elles mettent leur carrière entre parenthèses pour suivre leur conjoint en expatriation, nous les retrouvons au sein d'associations françaises comme les accueils, les entraides, ou l'Union des Français de l'étranger (UFE), au travers desquelles elles contribuent à la vie de la communauté et au rayonnement de la France à l'étranger. Face à ce constat, il n'est pas illégitime de se poser la question d'une meilleure prise en compte des périodes de bénévolat dans le calcul des droits à la retraite, dès lors que cet engagement répond à l'activité régulière et reconnue.
Plusieurs propositions de loi ont été déposées en ce sens ces dernières années. Certains collègues députés défendront des amendements similaires dans le cadre de cette réforme. Au-delà d'une forme de reconnaissance, une telle perspective pourrait permettre plus spécifiquement aux femmes de compenser les inégalités de carrière et donc de retrait dont elles font l'objet. Je souhaite connaître votre analyse sur ce type d'évolution.