Les avocats peuvent exercer des activités de conseil mais n'ont pas d'obligation de tenir un registre. On peut surtout à mon sens s'interroger sur les obligations de publicité et de transparence des personnes qui les rencontrent, notamment dans les ministères – et je ne pense pas seulement aux ministres mais aussi à leurs cabinets, car on voit que beaucoup se joue dans la mise en relation avec l'entourage des ministres.
Je ne pointais pas tant les problèmes liés à l'activité de conseil que le brouillage des pistes : on ne sait pas toujours à quel titre Uber s'adresse à un cabinet de conseil, surtout lorsqu'on voit qu'une avocate connaît personnellement l'un des membres du cabinet du ministre de l'Économie et que c'est pour cela qu'on l'embauche, même si elle a bien sûr par ailleurs une connaissance fine du sujet.