S'agissant des prestations fournies par iStrat, je commence par préciser qu'Olivia Grégoire avait déjà quitté ce cabinet au moment où il commence à travailler avec Uber, en 2014. Il s'agit d'une campagne de manipulation de l'information : en prévision d'une audience au tribunal de commerce de Paris, qui doit se prononcer sur la légalité d'UberPop, iStrat publie des textes dans les espaces de discussion participative de plusieurs médias – treize sites différents entre novembre et décembre 2014. Le cabinet iStrat se félicite, dans le compte rendu de son opération, d'avoir saturé les résultats de Google pour que, aux alentours de la décision, une recherche sur UberPop fasse apparaître ces contenus.
Sur le fond, ces articles reproduisent fidèlement les arguments d'Uber : les taxis sont trop rares, trop chers, corporatistes et allergiques à la concurrence ; les usagers sont les grands oubliés du débat ; Uber est une entreprise innovante, sympathique, moderne.
Il s'agit vraiment de manipuler le débat : ces articles sont publiés sous de faux noms, accompagnés parfois de faux profils sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, avec une reprise quasiment mot pour mot des arguments de l'entreprise.