Par leur nature même, les documents racontent l'histoire du point de vue d'Uber.
En revanche, on voit clairement dans les échanges internes d'Uber France une certaine fébrilité et une crainte d'être débordés. Heetch et Chauffeur Privé dans une moindre mesure, sont identifiés comme des rivaux qui pourraient bénéficier d'un coup de pouce des décideurs publics, justement parce que ce sont des entreprises françaises. Uber est donc très attentive à l'actualité de ces deux sociétés. Il est alors évident pour tout le monde que sur ce marché, il n'y aura qu'un seul gagnant : une entreprise atteindra une masse critique, deviendra la plus utilisée, aura 60 % ou 70 % des parts de marché tandis que ses concurrents se battront pour le reste.
Ils suivent aussi précisément les déboires des autres entreprises de VTC : les perquisitions les inquiètent beaucoup, car ils pensent – à raison – qu'ils sont les suivants.