En ce qui concerne le laisser-faire, nous n'avons peut-être pas dit assez clairement qu'il y a chez Uber quelque chose de magique, que l'on observe en France mais aussi en Europe et même à l'échelle mondiale : c'est l'une des très rares entreprises à pouvoir arriver dans un pays, prendre un rendez-vous avec un décideur politique et dire « regardez, on va créer 10 000, 30 000, 50 000, 100 000, 200 000 emplois en six mois ». Pour n'importe quel gouvernement, c'est très précieux. Uber joue énormément de cet aspect, faisant valoir que la baisse du chômage dans des proportions qu'aucun autre acteur privé ne peut proposer compensera les petits désagréments, les petits problèmes de trouble à l'ordre public.
Dans les comptes rendus de discussions, personne, dans la zone euro, ne dit qu'on va laisser Uber faire exactement ce qu'il veut. Mais on sent que c'est cet élément qui « accroche » les décideurs politiques et qui a pu, dans certains cas, les rendre un peu plus coulants avec Uber qu'ils ne l'auraient été avec d'autres entreprises.