Un grand merci, messieurs les journalistes : en matière de lobbying ou de fraude fiscale, sans ce travail journalistique de qualité, à long terme et qui nécessite beaucoup d'investissement de la part des rédactions, nous serions passés à côté d'éléments très importants.
Vous avez évoqué une stratégie délibérée d'Uber pour faire pression, y compris en utilisant sciemment des pratiques illégales pour mettre un pied dans la porte. C'est immoral, assurément mais avez-vous le sentiment que les décideurs politiques, dont le ministre de l'économie, ont eu conscience de cette stratégie d'entreprise, ont laissé faire, voire l'ont soutenue, ou même validée ? Il serait important de le savoir, s'agissant d'une approche qui consiste à enfreindre la loi pour pousser à la changer.
Le ministre de l'Économie, dites-vous, a agi en dehors d'une stratégie gouvernementale, alors que la démarche aurait dû être interministérielle. Avez-vous eu des échanges avec les autres ministres concernés, notamment celui des Transports, qui permettraient de connaître leur état d'esprit à l'époque des discussions ou négociations avec Uber ?