S'agissant de la réduction de la durée de la formation nécessaire pour l'obtention d'une licence de VTC de 250 à 7 heures, je ne suis pas qualifié pour dire si ces seuils sont raisonnables ou justifiés. Ce que je sais, c'est que la représentation nationale avait décidé, après des mois de débats houleux, dans une situation assez chaotique caractérisée par des manifestations quasi hebdomadaires, de le fixer à 250 heures.
La loi, ce n'est pas vous à qui je l'apprendrai, est toujours susceptible d'évolutions, d'améliorations et de modifications. En l'espèce, les Uber Files révèlent qu'elle a été modifiée dans des conditions discutables du point de vue éthique et sans véritable débat parlementaire, ce qui nous intrigue.
S'agissant d'UberPop, la situation est encore plus claire et plus étonnante. Les dirigeants d'Uber savent très bien qu'ils doivent fermer ce service. Ils n'ont pas le choix : les contrôles se multiplient et ils ont été convoqués dans le bureau de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, qui leur a fait savoir qu'ils finiraient par être tenus personnellement responsables de la poursuite d'une activité illégale. Tout vide juridique a disparu à ce moment-là. Il y a quelque chose d'un peu étonnant, de la part d'un représentant de l'État, à proposer un accord dans lequel l'une des deux parties s'engage simplement à respecter la loi.