Le ministère des finances dispose de statistiques relatives aux chiffres d'affaires des taxis. Lors de nos discussions en 2016 avec le député Grandguillaume qui était alors accompagné de Thierry Val, inspecteur général des finances, nous avions ainsi eu accès à un certain nombre de statistiques.
D'un point de vue technologique, l'arrivée d'Uber n'a pas tout bouleversé. En 2014, le taxi le plus utilisé en France était la Mercedes Classe E et le deuxième la Toyota Prius, déjà en raison de préoccupations écologiques. La géolocalisation et le repérage par GPS étaient déjà utilisés par les plateformes de taxis depuis la fin des années 1980.
Au-delà de la technologie, la principale force d'Uber, selon la CGT, est le lobbying. Aux États-Unis, elle a recruté l'ancien conseiller de Barack Obama, David Plouffe ; à la Commission européenne, elle a recruté Neelie Kroes. C'est ce qui lui a permis selon nous de s'implanter si facilement. Son autre avantage est d'être une marque internationale. C'est pourquoi nous revendiquons la création d'une application de taxis européenne.
L'Irlande a connu une libéralisation « sauvage » et catastrophique bien avant le rapport Attali. Toutefois, Uber est bien implantée en Irlande aujourd'hui. Dans certains pays, comme l'Allemagne, en l'absence de création d'un statut de VTC par une loi Novelli, Uber a dû travailler avec les taxis dans certains Länder.