Dans les années 2015 à 2016, les licences s'achetaient à Paris à 240 000 euros. Après l'envahissement du marché par les plateformes, elles ont été dévalorisées en quelques mois à 120 000 euros seulement, ce qui a entraîné de véritables drames pour certains chauffeurs, dont les échéances de crédit couraient encore pour cinq à sept ans. De plus, l'activité était devenue très difficile du fait de la suroffre créée par le recours des plateformes à des véhicules LOTI, pour contourner la loi de 2014.
En 2016, la CGT avait proposé avec d'autres syndicats de créer un fonds de garantie de la valeur de cette licence. Malheureusement, il nous a été proposé en retour que les victimes abondent le fonds, ce qui n'était évidemment pas acceptable. Toute cette situation était issue d'un contournement du cadre législatif par une entreprise qui était pourtant louée par un ministre, puis un Président, et invitée à l'Élysée, etc., tandis que les chauffeurs n'obtenaient pas de réponse à leurs courriers. Ils étaient simplement soumis aux « aléas du marché ».