La réglementation de la profession de taxi a toujours irrité ceux qui voudraient que tout soit réglé par le marché. Le rapport Rueff-Armand s'y opposait déjà en 1959. Si nous sommes régulés depuis les années 1930, c'est cependant parce que l'histoire de notre économie a démontré que la « main invisible » ne pouvait pas équilibrer tous les marchés. Le secteur du taxi est certes perfectible mais tous les rapports qui ont été établis à son sujet l'ont été sans concertation de la profession et dans un contexte de déficit de données, ce qu'a établi le député Thévenoud : aucune donnée statistique scientifique n'existe sur le taxi mais tout le monde s'autorise à donner son avis.
Mme Emmanuelle Cordier a cependant souligné la capacité, révélée par les Uber files, des lobbyistes de ces multinationales à manipuler l'information, notamment sur internet. On sait qu'ils ont payé des cabinets spécialisés pour créer de faux articles et mener une campagne de dénigrement des taxis sur des sites connus du grand public. D'ailleurs, Mme Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME de votre Gouvernement actuel, a fait partie de l'un de ces cabinets – iStrat – une société chargée de répandre des contre-vérités afin d'influencer l'opinion publique. Une telle manipulation de la presse par les forces de l'argent doit nécessairement alerter les élus attachés à la démocratie que vous êtes.