Mesdames, messieurs les parlementaires, je tiens d'abord à vous féliciter d'avoir créé cette commission d'enquête pour faire la lumière sur les Uber files et leurs révélations concernant les méthodes employées par une entreprise étrangère pour s'implanter en France, en dépit des lois de notre pays, et sur les conséquences sociales, économiques et environnementales de cette implantation. Quel a été le rôle des décideurs publics dans cette implantation ?
Cette commission est d'une importance cruciale pour nous, en tant que représentants de la profession de taxi, mais aussi comme citoyens. Car, si nous nous résignions, comme certains l'espèrent, à accepter que l'état de fait l'emporte sur l'état de droit, alors nous nous rendrions coupables de complicité implicite dans le mépris de nos institutions qu'ont manifesté les pratiques très opaques du consortium Uber, telles qu'elles ont été acceptées et accompagnées par certains parlementaires et par l'ancien ministre de l'Économie et des finances. Il s'agit pour cette commission de freiner la progression de la croyance : « tous les mêmes, tous complices, tous pourris », qui constitue un véritable poison pour nos démocraties.