Je ne dispose pas d'informations, n'ayant pas travaillé sur ce sujet. En revanche, je peux vous répondre d'une manière plus générale. Il est toujours délicat pour un chercheur travaillant sur les questions d'influence d'alerter sur certains risques et en même temps de ne pas provoquer une exagération ou une amplification de cette menace.
Nous savons qu'un certain nombre d'investissements ne sont absolument pas demandés par le Parti, quelle que soit la région du monde. Les acteurs privés chinois sont relativement libres dans leurs choix d'investissement – c'est assez manifeste en Afrique comme le montre Thierry Pairault –, même s'ils peuvent parfois subir des contraintes et si le Parti peut les instrumentaliser s'il le souhaite. De la même manière, sur la masse des opérations d'espionnage menées par la Chine en Occident, la majorité n'est pas le fait d'acteurs relevant de l'appareil du Parti mais d'entreprises privées ou publiques qui recrutent des cabinets spécialisés. Cela explique la surreprésentation d'opérations économiques dans les cas d'espionnage chinois avérés.