Députée de la onzième circonscription des Français établis hors de France, qui couvre notamment la zone géographique de la Chine et de Taïwan, je suis frappée par cette attitude chinoise agressive, qui nuit in fine à leur image. Je me demande à ce titre si la situation pourrait évoluer à la faveur de la nomination du nouveau ministre des affaires étrangères chinois. Vous savez que nous entrons bientôt dans l'année du lapin d'eau, qui exprime vigilance et habileté, à l'affût de son environnement mais également capable d'agir très rapidement. Le lapin d'eau séduisant pourrait-il succéder au loup guerrier ?
Vous avez également souligné le manque de locuteurs chinois et de connaisseurs de ce pays. Pour mieux cerner les intentions chinoises, la lecture des Livres blancs chinois me semble incontournable. Le projet d'aide au développement de la Chine est en outre improprement traduit en français par le terme de « nouvelle route de la soie », qui me semble d'un romantisme inapproprié. Le choix des mots est éloquent. Pour ma part, je préfère l'appellation de « projet de la ceinture et de la route », telle qu'il est traduit dans d'autres langues, notamment l'anglais – Belt and Road Initiative ou BRI.
D'après vos observations, quelles sont les initiatives qui relèvent de l'influence et de l'ingérence sur la classe politique française ? Quels sont les signaux d'alerte que vous nous recommanderiez d'adopter ? Comment pouvons-nous repérer les démarches réalisées auprès du monde politique ?