S'agissant de l'EPR de Flamanville, M. Henri Proglio nous a expliqué qu'on lui avait donné une date de connexion au réseau au doigt mouillé et qu'il avait ajouté deux ans par sécurité ; c'est pourquoi il a annoncé 2014. Cela fait écho à vos propos sur le manque de fiabilité de la filière. Celle-ci masque, en quelque sorte, la réalité, ce qui a des conséquences sur la robustesse de la filière mais aussi sur la parole publique.
M. Proglio, qui était proche de M. Nicolas Sarkozy, a été maintenu à la tête d'EDF par le Président François Hollande malgré son opposition marquée à la fermeture de Fessenheim. Avez-vous compris ce choix et avez-vous été associée à cette décision ? Après votre départ du Gouvernement, vous avez déclaré que l'influence du PDG d'EDF auprès de l'Élysée concurrençait celle du ministre de l'écologie. Quelle était la qualité de vos relations avec la direction d'EDF ? L'énergéticien, qui était alors contrôlé à 85 % par l'État, exécutait-il les orientations politiques du Gouvernement en matière de transition énergétique ? Était-il pleinement engagé en faveur de la fermeture de Fessenheim ou a-t-il traîné les pieds ? Dans l'exercice de vos fonctions ministérielles, vous étiez fermement opposée à ce que l'on ouvre davantage le capital d'EDF au secteur privé. Quelle était la position de M. Proglio à ce sujet ?