En 2008, la production était excédentaire au regard de nos besoins. Certes, des questions se posaient pour l'avenir, mais les derniers réacteurs nucléaires du plan Messmer – Chooz et Civaux – avaient été mis en service récemment. Par ailleurs, l'excédent de production a été accru par les conséquences de la crise financière de 2008.
Il n'y avait donc pas de sentiment d'urgence. Lors du Grenelle, la première préoccupation était l'efficacité énergétique, loin devant les considérations liées à la production. Cette situation s'est prolongée durant quelques années.
Des pistes de réflexion sur la production émergeaient toutefois : nous avions ainsi lancé la conception du cahier de charges des visites décennales, dont l'échéance approchait. Nous avons également été à l'origine d'une réflexion qui a abouti après mon départ du ministère sur l'adoption d'un mécanisme de capacités, qui visait à assouplir la pilotabilité des moyens de production. En effet, nous avions conscience que des problématiques pourraient survenir à cet égard. Cependant, le mécanisme de capacités ne relevait pas de mes attributions, puisque la gestion du marché de l'énergie et des grands opérateurs de l'énergie avait été transférée à Bercy.