Intervention de Émilie Thubin

Réunion du mercredi 8 février 2023 à 14h30
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements au sein de l'administration pénitentiaire et de l'appareil judiciaire ayant conduit à l'assassinat d'un détenu le 2 mars 2022 à la maison centrale d'arles

Émilie Thubin, vice-présidente chargée de l'application des peines en matière antiterroriste :

Les premières raisons évoquées – et qui pouvaient aussi valoir pour MM. Alessandri et Ferrandi – étaient l'extrême gravité des faits et la médiatisation importante de l'affaire, son retentissement.

La première différence par rapport à M. Colonna, même si ce n'était pas écrit tel quel dans l'avis, était que MM. Alessandri et Ferrandi avaient reconnu leur implication dans l'assassinat du préfet Claude Érignac, ce qui n'était toujours pas le cas de M. Colonna.

Il y avait aussi un élément que vous n'avez pas cité au sujet des critères applicables, à savoir le soutien logistique, extérieur comme intérieur : il me semblait que celui dont pouvait bénéficier M. Colonna était très important. J'avais noté, par exemple, qu'il avait 41 permis de visite, de mémoire, et un comité de soutien très étoffé, beaucoup plus en tout cas, d'après ce que je savais, que ceux de MM. Alessandri et Ferrandi.

Enfin, et je pense que c'était le plus important, M. Colonna avait été en état d'évasion pendant quatre ans, ce qui n'avait jamais été le cas de MM. Alessandri et Ferrandi.

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