M. Colonna avait déposé une demande d'aménagement de peine en septembre 2021 et devait être transféré au centre national d'évaluation (CNE) situé à la prison d'Aix-Luynes, à quelques kilomètres d'Arles, pour un cycle de six semaines. Il a sollicité ensuite par courrier une audience avec sa CPIP, que celle-ci a retranscrite en ces termes : « M. nous informe de son souhait de se désister de sa demande d'aménagement de peine. Il déclare ne pas avoir d'espoir, car ses coauteurs qui ont fait plus de détention se sont vu refuser leur demande d'aménagement » – c'est donc effectivement l'une des raisons avancées pour le retrait de sa demande. « Il déclare également qu'au CNE, il ne cachera pas sa non-reconnaissance des faits et sait que cela le pénalisera ». En effet, sans travailler au CNE, je sais que celui-ci est amené, en partie, à revenir sur la décision judiciaire qui a motivé la condamnation du détenu pour savoir comment celui-ci a évolué du point de vue de la reconnaissance des faits et des victimes. C'est donc bien quelque chose que M. Colonna redoutait puisqu'il l'a verbalisé. Le compte rendu poursuit : « Il déclare qu'il veut mener un seul combat à la fois. Sa priorité aujourd'hui est de se rapprocher de son fils pour recréer des liens avec lui ». Il évoque enfin l'espoir d'un transfert en Corse.