Le pourcentage du budget de la future LPM consacré à la dissuasion devrait probablement rester aux alentours de 12 %. La part de la DAM oscille, d'une année à l'autre, entre 40 30 % et 50 40 %. Ce budget me paraît effectivement suffisant.
Le quantique connaît deux applications du point de vue de la DAM. Le premier concerne les calculateurs. Nous allons établir un système initial pour tenter de faire travailler conjointement des processeurs généralistes et des accélérateurs. Nous pensons en effet qu'un qubit, ou bit quantique, pourrait nous permettre d'accélérer nos calculs. Toutefois, l'horizon pour disposer d'un calculateur reposant uniquement sur des qubits pour les codes d'armes s'établit à une trentaine ou une quarantaine d'années, si tant est que cela soit faisable. En revanche, les capteurs quantiques sont susceptibles d'être développés plus tôt. Nous réfléchissons par exemple à la miniaturisation de certains de nos composants grâce à cette technologie.
Nous participons à l'effort national en matière d'alternance. La DAM emploie un quart des alternants du CEA, soit environ 260. Ces alternants constituent un vivier de recrutement. Les nombreux départs en retraite nous invitent à rajeunir notre masse salariale. Nous estimons que la variété des missions et des métiers offerts par la DAM, et plus encore par le CEA, représente un atout pour fidéliser les personnels. Nous devons plus encore proposer des parcours diversifiés à nos salariés qui souhaiteraient évoluer, notamment aux jeunes générations, qui n'aspirent pas à exercer le même métier tout au long de leur carrière.