Je vous adresse des vœux de bonheur, de paix et de fraternité humaine et d'amitié entre les peuples. « L'objectif de la dissuasion nucléaire est d'empêcher la guerre », avez-vous dit. Or, avec 13 000 têtes nucléaires dans le monde, record jamais atteint, et des puissances – les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni – toutes engagées directement ou indirectement dans des conflits ou qui l'ont été, force est malheureusement de constater que l'arme nucléaire n'empêche pas la guerre. Plus de vingt conflits sont en cours, qui ont déjà fait des centaines de milliers de victimes civiles et militaires. La planète est une poudrière et la dissuasion nucléaire fait peser une menace permanente sur l'avenir de l'Humanité. En 1985, Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan avaient engagé un processus de désarmement nucléaire, salué avec soulagement dans le monde entier ; malheureusement, avec la chute de l'Union soviétique, ce processus a été stoppé. Ensuite, l'Organisation des Nations unies a repris la main avec le traité d'interdiction de l'arme nucléaire. Nous avons également évoqué cette question lors de la campagne présidentielle, et nous considérons que si désarmement nucléaire il y a, il doit être multilatéral. À cet égard, la France ne pourrait-elle participer en tant qu'observateur au traité d'interdiction des armes nucléaires ? Concernant le conflit en Ukraine, quelle serait la réaction de la France et de l'Otan si la Russie utilisait l'arme nucléaire ?