Les récents débats sur notre système de retraite par répartition, qui repose sur une forte solidarité entre générations, nous ont donné l'occasion de mesurer l'importance de la démographie. Or la natalité recule en Europe, notamment en France où elle a atteint son plus bas niveau depuis soixante-dix ans.
Pour compléter votre liste des facteurs explicatifs de cette baisse, monsieur le ministre, je citerais ceux-ci : meilleur accès aux soins et à la contraception ; éducation ; difficile articulation entre parentalité et travail ; poids de la charge mentale ; inégalités d'accès aux modes de garde ; augmentation du prix de l'immobilier ; crise sanitaire des deux dernières années ; angoisse face à l'avenir.
Tout en laissant la liberté à chacune et chacun de construire son projet de vie, avec ou sans enfant, il est primordial de soutenir et d'accompagner ceux qui font le choix de devenir parents. Face à l'hémorragie démographique du département, la collectivité territoriale de Martinique réfléchit à attribuer une prime de natalité dès le deuxième enfant.
Il existe plusieurs outils pour redonner souffle à notre politique familiale, considérée comme un modèle à l'étranger. Lesquels choisir ou repenser ? Faut-il soutenir la natalité, maintenir le niveau de vie des familles, multiplier l'offre de garde pour permettre la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, repenser l'universalité des allocations dès le premier enfant ? Faut-il accroître l'attractivité du congé parental ou corriger les effets de la loi de 2014 instaurant la prestation partagée d'éducation, qui ne semble pas avoir changé la faible sollicitation du congé notamment par les pères ?
Quelles mesures le Gouvernement entend-il mettre en œuvre pour continuer de soutenir notre politique familiale ?