Quant au principe « concours national, affectation locale », voté sous la précédente législature, il est sous-employé, alors qu'il permettrait de résoudre bien des problèmes en outre-mer.
Les outils de lutte contre la baisse démographique sont là, pour l'essentiel. Tout est donc question de choix. Il faut une volonté politique ferme et fière, notamment pour rétablir les femmes dans leur dignité. La pénibilité du cumul de leurs rôles de mère, de femme et de travailleuse n'est pas justement compensée. Il n'y a pas si longtemps, le Parlement a voté la suppression du bénéfice, pour les femmes fonctionnaires ayant trois enfants ou plus, du dispositif de retraite anticipée qui leur était acquis.
Chers collègues, il reste quatre ans pour que les générations futures se sentent respectées dans leur choix de donner la vie. La France a besoin d'un grand débat citoyen, sans attendre, afin d'entendre la voix de ces générations ressources : nous devons rectifier le tir avec elles.
Dans les départements et régions d'outre-mer (Drom), la politique de l'incitation au retour doit être effective et ne pas rester sur le papier.
Nous devons rétablir des conditions optimales pour nos écoles et nos administrations, afin qu'elles assurent correctement leur mission de service public. À cet égard, les prochaines conclusions de la Défenseure des droits sur l'accès aux services publics sont catastrophiques. Remettons l'éducation et la formation professionnelle au cœur de nos décisions, pour que les jeunes puissent faire des choix, en particulier celui d'investir et de se projeter dans leur pays.
Pour Paulo Coelho, la liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir : donnons cette capacité à nos enfants !