Oui, le blocage du corridor de Latchine depuis le 12 décembre est inacceptable, en raison des conséquences humanitaires graves qu'il entraîne pour la population du Haut-Karabakh, mais aussi parce qu'il contribue à alimenter les tensions et à réduire les chances qu'un accord de paix soit conclu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Nous le redisons, la libre circulation doit être rétablie sans délai. La Cour internationale de justice a rendu une ordonnance le 22 février confirmant qu'il s'agit bien d'une obligation pour l'Azerbaïdjan. La Cour a dit le droit et le droit doit être respecté.
Depuis le début de cette crise, la France agit avec détermination. Elle a contribué à la création d'une mission d'observation européenne en Arménie, désormais opérationnelle. Elle agit au Conseil de sécurité des Nations unies et entretient des contacts au plus haut niveau avec les deux pays. La France a également redoublé son soutien aux actions du Comité international de la Croix-Rouge pour la distribution de l'aide humanitaire sur place.
Bien sûr, la priorité immédiate reste le déblocage du corridor de Latchine. Bien qu'elles n'aient pas encore abouti, des discussions sont en cours entre Bakou et Erevan. Nous les soutenons avec nos partenaires de l'Union européenne, le président du Conseil européen notamment, et avec les États-Unis. L'Azerbaïdjan doit comprendre qu'un accord rapide est indispensable. Ce pays doit respecter le droit international et rétablir la libre circulation dans son territoire, comme la Cour internationale de justice le lui demande, et permettre ainsi un meilleur acheminement de l'aide à la population du Haut-Karabakh.