Cet hiver, le plus sec depuis 1959, inquiète nos concitoyens s'agissant de l'accès à l'eau potable, ainsi que nos agriculteurs quant à leur capacité à produire cet été.
Nous sommes exposés au risque combiné de trois sécheresses : météorologique, agricole et hydrologique. Les niveaux de remplissage des nappes phréatiques, anormalement bas, font courir un risque certain pour notre capacité à subvenir à nos besoins en eau cet été. Une réunion du comité d'anticipation et de suivi hydrologique s'est tenue hier, et il va être demandé à nos concitoyens d'appliquer de premières mesures pour nous éviter de connaître des situations catastrophiques cet été.
Nos usages devront être repensés afin de préserver la ressource hydrique. Il faudra par exemple privilégier l'arrosage des terres agricoles plutôt que de remplir les piscines privées. Il sera également primordial de modérer notre consommation d'eau au quotidien et de repenser l'utilisation des eaux usées dans notre industrie comme dans notre usage domestique. En somme, il s'agit de faire dans la sobriété face au dérèglement climatique, qui fait entrer notre pays dans un état d'alerte précoce.
Il faut donc consommer moins, mais aussi consommer différemment. Notre agriculture et notre industrie devront continuer d'adapter leurs méthodes : trouver de nouvelles variétés de plantes qui résistent mieux à la sécheresse ; recourir à de nouvelles espèces, ce qui impliquera de modifier les filières et les aires géographiques des cultures ; concevoir de nouvelles techniques de réemploi de l'eau, afin que l'eau utilisée dans le procédé ne soit pas immédiatement rejetée.
Dans l'hypothèse où notre pays ne connaîtrait pas de pluies abondantes dans les six prochaines semaines, pouvez-vous d'ores et déjà nous détailler les pistes de réflexion étudiées dans le cadre du grand plan Eau ?