Madame la Première ministre, vous n'êtes pas sans savoir que l'assassinat de la professeure d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz a épouvanté la France entière. L'heure est grave. Ne craignons pas de nommer la nature des faits, dont l'extrême violence n'admet ni langue de bois, ni euphémisme, ni dérobade, ni cynisme.
Face à l'ascension fulgurante des violences intolérables et multiformes dont sont victimes les professeurs, ainsi que tous les membres du personnel éducatif, comment prévoyez-vous de réagir ? Quelles solutions concrètes et efficaces en matière de prévention et de dissuasion comptez-vous apporter afin de garantir enfin la sécurité des enseignants et des élèves ? Répondre à ces questions est une nécessité. Il y va de notre responsabilité collective, loin de toute querelle ou récupération partisane.
Lorsque vous ouvrez Le Léviathan de Hobbes ou Le Contrat social de Rousseau, vous lisez que la fonction première de l'État est de garantir la sécurité des citoyens.