Ma question s'adresse au ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Je suis élu dans l'Allier, le huitième département pour la production de bœuf Label rouge. Les agriculteurs sont fiers du travail qu'ils accomplissent chaque jour dans un seul but : nourrir le pays. Et pourtant, ils le disent eux-mêmes : « Si nous n'avons pas ça dans le sang, aucune raison de s'installer. » Vous assommez nos agriculteurs de règles en provenance de Bruxelles. Demain, avec les nouvelles normes de l'Europe, pourrons-nous conserver le Label rouge ? Nos agriculteurs sont reconnus dans le monde entier de par la qualité de leurs productions, sans pour autant pouvoir en vivre décemment. L'Union européenne veut casser notre production et le ministre de l'agriculture abandonne nos paysans à la concurrence déloyale sans limite. Les productions françaises sont les plus vertueuses du monde, mais il laisse entrer sur notre territoire de la viande et des céréales produits sous des normes bien moins contraignantes et donc vendus moins cher dans nos grandes surfaces au détriment de nos productions ! De plus, l'administration est totalement déconnectée : un cycle de culture ne suit pas forcément un calendrier de mesures.
Le comble est qu'alors que 18 % de nos agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, la réforme des retraites proposée par le Gouvernement va les accabler encore plus, d'autant qu'elle ne tient pas compte de la pénibilité dans l'agriculture. Le ministre leur promet un minimum de 85 % du SMIC à la retraite, mais peuvent-ils le croire ?
Le ministre de l'agriculture étant aussi celui de la souveraineté alimentaire. Qu'il arrête alors de les décourager, qu'il les écoute et qu'il leur fasse confiance !
Que fait le ministre pour maintenir nos exploitations agricoles, pour motiver et susciter des vocations ? Que fait-il pour sauver notre agriculture et notre souveraineté ?