Permettez-moi d'abord, monsieur le député, de m'associer à votre hommage à Agnès Lasalle, professeure d'espagnol au sein d'un lycée de Saint-Jean-de-Luz, qui a été en effet assassinée mercredi dernier. Nous pensons évidemment avec d'autant plus d'émotion à sa famille, à ses élèves, à ses collègues et à toute la communauté éducative que les professeurs remplissent des missions essentielles, celles d'élever les esprits et les espérances, et de transmettre le savoir. À chaque fois que l'un d'entre eux est touché, un petit bout de nous tous l'est bien sûr aussi, parce que c'est un acte contre l'école et contre la République. Vous savez que le ministre de l'éducation nationale s'est rendu quasi immédiatement sur place, accompagné du secrétaire général de l'enseignement catholique, pour soutenir les équipes éducatives.
Vous avez souligné à juste titre que l'école n'est plus hermétique aux problématiques de notre société. Mais nous ne devons pas abandonner l'idée que l'école est un sanctuaire que nous avons le devoir de protéger. À cette fin, nous avons mis en place des plans de mise en sûreté, élaborés conjointement avec les référents appartenant aux forces de l'ordre, et qui sont activés en cas de danger imminent. Cela étant, le lycée de Saint-Thomas-d'Aquin ne connaissait jusqu'alors aucune violence ; et bien qu'il ait, lui aussi, élaboré un tel plan, cela n'a pas permis d'éviter, mercredi dernier, ce qui était impossible à prévoir.
Il y a des sujets sur lesquels nous devons avancer davantage, vous en avez souligné plusieurs : je pense évidemment à la santé mentale des élèves. À cet effet, le ministre de l'éducation nationale, Pap Ndiaye, et le ministre de la santé vont améliorer certains dispositifs, dont « mon parcours psy », qui renforce le lien entre les enseignants, la médecine scolaire et la médecine de ville. Notons également le recrutement de 20 % d'infirmiers supplémentaires.
Je salue, au nom du ministre de l'éducation nationale, le courage et la dignité de l'équipe pédagogique du lycée Saint-Thomas-d'Aquin.